Dès l’époque romaine, un habitat caractérisé par des céramiques et matériaux de
construction, s’implante entre le
carrefour des Quatre Rues et la rue Saurée au niveau d’un gué et d’une source.
Il lui succède un habitat à l’époque mérovingienne au
moment où Ussy, grâce à quelques textes,
rentre dans l’Histoire avec l’installation d’Authaire,
un noble conseiller auprès de Clotaire II, père du roi Dagobert. Les enfants de
cet aristocrate franc conseilleront les rois et fonderont sur leurs
terres, les monastères de Jouarre,
Rebais et Rueil. Leur père est enterré dans l’église et y sera honoré
jusqu'au déplacement des reliques à
l’abbaye de Rebais en 1530.
Dans les années soixante
–soixante dix, au cours de reprises
de parties de murs et de
contreforts à l’extérieur du chœur, il
est recueilli et mis à l’abri des moellons équarris, des carreaux de sol, des
chapiteaux, des éléments d’archivoltes et de colonnettes en calcaire. Datables
de l’époque romane, ils montraient l’existence d’une construction de cette époque
alors considérée comme complètement détruite.
Depuis, le ravalement du mur de façade et du mur sud
de la nef et l’étude des maçonneries dans les combles, permettent d’affirmer que, sous les peintures et plâtres
visibles actuellement, existent les élévations des premières églises.
Les parties les plus anciennes
sont des appareillages dites en arêtes de
poisson considérées comme typique de l’époque des fondateurs des prestigieuses abbayes
briardes, l’époque mérovingienne.
Ces maçonneries sont incluses
dans les murs de la nef d’une église, construite à l’époque romane (XI-XIIe
siècles), d’environ 40 mètres de
long. L’élévation complète conserve la trace des percements primitifs dont actuellement
est encore visible la porte donnant autrefois sur le cimetière. Cette nef est
complété par le premier étage du clocher carré de la même époque avec des
ouvertures en arc plein cintre visibles dans les combles. Le bas coté nord avec ses arcs
en tiers point est à rattacher à la même période malgré les remaniements
qu’il a subi. Le chœur avec ses absides a disparu lors de la reconstruction du chœur actuel et ses pierres calcaires sont
réutilisées dans les nouvelles constructions.
Une première grande campagne,
à l’époque de la Renaissance, voit la création d’une chapelle privée fermée par une balustrade
richement décorée et classée Monument Historique. La construction est en plâtre
dont l’exploitation est bien attestée à Morintru du Haut depuis au moins le
début du 18e siècle. Les fenêtres sont munies de vitraux classés Monuments Historiques dont l’un daté de 1537.
Une seconde campagne de
travaux mal documentée (17-18è siècles) voit
la construction du clocher actuel, la
création d’un chœur aux larges baies cintrées et de la sacristie.
Dans la première moitié
du 20e siècle, devant la menace
d’écroulement du clocher et d’une partie du chœur, une campagne de
consolidation donnera cet aspect « meulières apparentes » au coté sud
du chœur et du clocher.
Depuis plusieurs dizaines
d’années, deux associations l’ASU et l’association Saint Authaire s’emploient en accord avec la Mairie, la DRAC
et la Commission d’Art Sacré de faire revivre
le seul monument historique de la
commune par des recherches
régulièrement publiées, un blog, une remise en valeur du chœur, la protection
et la restauration d’éléments de mobilier.
L’église d’Ussy, par sa
taille, son histoire et ses architectures
est un des monuments les plus
intéressants de notre région briarde.
À cause de ses illustres
fondateurs, Ussy est une des étapes du Chemin
Européen de St Colomban de l’Irlande à l’Italie.
Restaurée et expliquée, elle
deviendra un des points forts des visites touristiques qui s’organisent au
niveau de la communauté de commune du
Pays Fertois.
Note
établie par L’Association de Sauvegarde d’Ussy-sur-Marne 03/12/2015- JP.Guillaumet
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