Ussy sur Marne, le pâtis

Ussy sur Marne, le pâtis

mardi 16 mai 2017

Bateau-lavoir





Ussy a connu, dès les années 1830, un lavoir, situé sur le pâtis, au pied des escaliers.

Ce lavoir fut couvert au début du XXème siècle, comme en témoigne une devis descriptif (ADSM OP 478/1) détaillé et un plan de l’architecte fertois C . CRESSON, daté du 25 août 1902 et approuvé à Melun le 5 janvier 1903.









L’escalier d’accès menait à une fontaine alimentée par une source au débit très important qui fournissait aussi l’eau potable. Quand le niveau de la Marne baissait, le niveau de la source baissait également. La fontaine débouchait sur un lavoir rectangulaire de 15 mètres de long pour 9 mètres de large. Il s’agissait d’un bâtiment en meulière. Six colonnes en fonte à chapiteaux soutenaient les topits couvrant les deux appentis de part et d’autre du bassin central (sur le modèle de l’impluvium » des villas romaines).


Il exista aussi à Ussy un bâteau-lavoir communal, environ à 200 mètres en amont du lavoir, comme le confirme Monsieur LUCAS : (entretien d’octobre 1986 in/Histoire d’eau en Seine à Marne – Tome III – Hélène FATOUX) « il mesurait environ 15 mètres de long sur 4 mètres de large (…) il a été établi à l’emplacement de l’ancien bac (…) il a sombré deux fois dans la Marne à cause des crues ; chaque fois, il fut renfloué et remis en service. Depuis 1964, la commune y a effectué, à trois reprises, des travaux d’entretien ; une cloison sépare le côté berge du côté rivière et dix laveuses peuvent y travailler sur chaque côté. Le toit est en tôle ondulée peint en rouge ; de nos jours, deux à trois personnes s’y rendent encore (dixit Paule SAVANE lors de la rédaction de ce nupméro de FRAGMENT d’HISTOIRE de juin 2007). Il est également utilisé par les membres du camping municipal.

Le bateau-lavoir était, en 1989 l’un des seuls survivants flottant encore sur la Marne.
Photo de Madame Madeleine LAFLEUR

vendredi 12 mai 2017

Patrimoine à découvrir


Un article détaillé et des photos relatant cette conférence suit cette coupure de journal...à bientôt

jeudi 11 mai 2017

Ussy village - Plaine de Molien & Bois de Voliard - 9 + 5 km



Départ du pâtis, le long de la Marne. Laisser le terrain de pétanque sur votre droite
et longer la rivière. Laisser sur votre droite la rue de la Saur et emprunter le chemin
piétonnier.
Prendre à droite la « ruelle des Vieux Moulins » qui monte légèrement et continuer tout droit dans la rue des Hopitaux.
Au croisement de la rue de Changis prendre à droite puis à gauche, rue de Bournonville.
Au bout de cette rue, à gauche, suivre la voie de chemin de fer, puis prendre à droite sous le pont.
Suivre le chemin le long du Ru de Courtablon.
Vous arrivez rue de la Dehors, prendre à gauche, traverser le Ru ou passer sur le petit pont romain.
Suivre le chemin pavé jusqu'au bosquet et continuer en face (laisser le premier chemin situé à droite) entre Malbranche et les Chauds Soleils.
Prendre à droite le second chemin entre les Chauds Soleils et le Salvé.
Suivre tout droit jusqu'au croisement de la D21 à la Croix de Molien.
Prendre à gauche et traverser la D3. PRUDENCE !
En face, la rue Samuel Beckett, passer devant la maison de l'écrivain sur la gauche(privé). Direction Molien.
Traverser le hameau. Après la boutique des vergers, prendre à droite, descendre vers la ferme de Courtablon. Passer le Ru (ou passage sur un petit pont).
Continuer. Laisser le premier chemin à droite (les Monts Moyens).
Prendre le second  chemin à droite (Fond de Voliard) retour vers le village.                

                                               OPTION
Continuer quelques mètres et prendre à gauche pour contourner le bois de Voliard.
Au niveau d'une petite clairière de sapins, prendre à droite, continuer ,laisser le
croisement. Prendre le temps de regarder les paysages vallonnés (colza en avril-mai) .
Continuer jusqu'au hameau de Morintru (vue sur divers villages).
A la sortie du chemin prendre sur quelques mètres à gauche.
Puis encore à gauche pour reprendre le bois.
Tout droit et au bout à gauche. Descendre.
Retour au croisement laissé plus tôt.
Entrer dans le joli bois, descendre. Prendre à gauche à la sortie du bois.
Marcher quelques mètres et reprendre le chemin de Fond de Voliard pour retourner vers le village.

Prendre ce chemin et descendre vers la D21.Traverser. PRUDENCE !
Prendre à gauche, passer sur le pont du chemin de fer. Entrer dans le village.
Tourner à gauche et descendre la ruelle du Montcel.
 
Continuer tout droit jusqu'au pont, passer en dessous et traverser le camping.
Arrivée au Pâtis.

Parcours bleu 9 kms - Option en orange 4,7 kms


NOTA : cette randonnée a été réalisée par des marcheurs bénévoles, elle peut comporter des erreurs ou des explications qui ne sont pas claires. N'hésitez pas à nous faire connaître les difficultés que vous aurez rencontré à asu77260@gmail.com

 

mercredi 10 mai 2017

L'église et le vitrail contemporain

Extrait d'un article paru sur le site : http://www.paris.catholique.fr/l-eglise-et-le-vitrail.html

L’ouverture de l’Eglise au vitrail contemporain – d’Alfred Manessier à Martial Raysse, par Laurence de Finance, Conservateur général honoraire du patrimoine.
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Fig. 18 & 18bis - Raysse / Fleury : Visitation et David dansant devant l’Arche d’Alliance, Paris, Notre-Dame-de-l’ Arche-d’ Alliance, © Philippe Fortin



















Martial Raysse a conçu les deux verrières carrées de Notre-Dame-de-l’Arche-d’Alliance, (Paris XVe) dont l’iconographie (David dansant devant l’Arche et La Visitation) a été choisie par l’ archevêché et est directement en lien avec le vocable de l’église. Ces verrières ont été posées en 2001 trois ans après la consécration de l’église construite par Architecture Studio (1998). Pour réaliser les compositions voulues par l’artiste dont c’est la première œuvre dans un espace religieux, Jean-Dominique Fleury a utilisé les moyens informatiques, comme un ordinateur qui lui permit de pixelliser les images données par l’artiste. La seule contrainte de ce dernier était de rendre le bleu du ciel niçois.
Tout y est innovant à commencer par la forme carrée des fenêtres, à meneaux en croix grecque, chacune composée de 16 panneaux de vitraux, sur lesquels les personnages évoluent librement sans cadre ni bordure. L’esthétique rappelle le Pop art : un large trait blanc (gravé et dépoli au sable) cerne les figures et certains objets (Arche) à la manière d’un néon posé contre certaines peintures de Raysse. La pixellisation des images renforce les traits de grisaille traités en multicouches et donne davantage de mouvement des personnages, tel l’élan avec lequel danse David, (Fig. 18 & 18bis).

samedi 6 mai 2017

Conférence à l'église




Le Samedi 6 Mai 2017 en fin de journée avait lieu notre Assemblée Générale Annuelle. S'ensuivait une conférence à l'église Saint Authaire où adhérents et sympathisants avaient été invités.
 
Une première présentation a été faite par le Président, Jean Paul Guillaumet,  qui a expliqué comment, au jour d'aujourd'hui, nous pourrions imaginer l'histoire de la construction de l'église et son évolution au cours des siècles.


 
Jean-Paul GUILLAUMET a évoqué les suppositions et hypothèses -car elles sont nombreuses-  entre la construction de la grande nef romane, et le petit bas-côté, l'édification du chœur actuel, la place présumée de l'ancien chœur roman avec son clocher, et la reconstruction d’une partie de la Chapelle de la Vierge au XVIème siècle.
Des archives ont démontré que des travaux de consolidation (tirants actuels) ont été réalisés, vers 1648 pour consolider l’édifice.

  

Puis Yvonne AMPEN, Vice-Présidente de l'ASU a retracé l’état actuel des recherches d'archives concernant les  riches Seigneurs donateurs de la décoration de la Chapelle (5 vitraux)
La recherche a été menée  par Jean-Jacques GAUNY, historien, (Ussois, et adhérent de l’A.S.U) lequel n’a malheureusement pas pu être présent.
  La généalogie de la famille du Moulin la fait apparaître dans l’Histoire dès la fin du XIVème siècle : c’est une famille originaire de Meaux, dont le premier représentant connu, Jean du Moulin, est anobli sous le règne de Charles VI en 1391. Le personnage le plus célèbre est son fils, nommé Denis ; veuf assez jeune il entre dans les ordres et y fait une carrière remarquable (archevêque de Toulouse, puis évêque de Paris et patriarche d’Antioche,) il meurt en 1447 et est enterré dans le chœur de Notre-Dame de Paris !!

Son fils Jean du Moulin est le premier qu’on puisse relier à l’histoire d’Ussy : son implantation à Ussy  apparaît en 1461 par la mention de son fief, une terre noble relevant du Roi, qu’il possède à titre de vassal. Il est marié à Marguerite de Rouvroy- Saint-Simon.
A cette époque, la seigneurie d’Ussy est essentiellement ecclésiastique, partagée entre l’Abbaye de Jouarre et le Chapitre de la cathédrale de Meaux. Il existe aussi plusieurs petits fiefs enclavés dans ces seigneuries, sans compter les hameaux (Molien, Avernes, Beauval, Cuissy, Morintru) qui sont des seigneuries particulières.
Jean Du Moulin aura au moins deux fils.
 
En 1490 réside à Ussy son fils cadet, Jacques Du Moulin qui y possède un manoir associé à une exploitation agricole qui se trouvait dans le parc encore partiellement clos de murs situé derrière l’actuelle ferme Delaitre.
De son mariage avec Marguerite Spifame (issue d’une famille de financiers d’origine italienne) Jacques Du Moulin a au moins trois fils dont un seul, Jean, héritera des biens paternels à Ussy.
Mort assez jeune, et sans doute avant son père, il aura de son épouse,
Ysabeau de Ton, un seul fils ANTOINE, né dans les années 1490.
ANTOINE DU MOULIN,(1490- 1550 environ) est le premier de son lignage à être qualifié de Seigneur d’Ussy, grâce à l’acquisition(à une date inconnue) de la partie de la seigneurie dépendant du Chapitre de Meaux (l’Abbesse de Jouarre restant jusqu’à la Révolution, dame de l’autre partie)

 Reprenons les termes exacts du texte de Jean-Jacques Gauny :
« Antoine épouse sans doute dans les années 1520 Nicole d’Avrigny, issue d’une famille de bonne noblesse picarde. Or souvenons nous que c’est de cette époque que date la magnifique parure de vitraux de la chapelle Notre-Dame de l’église Saint-Authaire, puisque l’un d’entre eux est daté de 1537. Le vitrail des litanies de la Vierge, situé à droite de l’autel, comporte un couple de donateurs en prière dont, hélas, les têtes et le blason ont disparu. Pour des raisons chronologiques mais aussi en raison de l’alliance flatteuse qu’Antoine a contractée et de sa toute nouvelle dignité de seigneur d’Ussy, il est quasiment sûr qu’Antoine du Moulin et Nicole d’Avrigny sont les donateurs de cette chapelle qui est par excellence celle des seigneurs ».
Au premier plan, Monsieur Pierre HORDE,
actuel maire de notre village

    La résidence seigneuriale  d’Ussy, à la fois manoir et exploitation agricole, s’accroît et s’embellit sans doute à partir de cette époque, et elle deviendra pour les habitants d'Ussy "le château". Il  ne reste plus trace de l’édifice dans le champ encore partiellement clos de murs qu’il occupait, mais son souvenir se perpétue dans le nom de la rue. Ne pas confondre avec le "Château blanc", actuel édifice, situé dans la rue de la Ferté.
 


Sur cette photo datant du milieu du 20ème siècle,
nous voyons les ruines d’un bâtiment qui se trouvait dans le parc du château d’Ussy. 
Sur le plan Trudaine (milieu du 18ème siècle) apparait l’emplacement du parc du château (dessin JF.Guillaumet)
Nota : à droite, au milieu de ce plan,
le point rouge désigne le bâtiment de la photo précédente

 Le quartier du château lors du premier cadastre - 1820 - document  ASU

  Madame AMPEN a ensuite relaté des informations fournies par Mr Jacques MOULIN  architecte (M.H.) chargé de la restauration de la Chapelle et des vitraux : composition technique et iconographique des vitraux selon les critères du XVIème, l'hypothèse (confirmée par Jean-Jacques GAUNY) du vitrail axial déplacé dans le Chœur (figurant la Passion du Christ) pour permettre l’installation du retable et de la statue de la Vierge aux raisins ( sans doute début XVIIème).
 La Chapelle, éclairée ce soir là, par lumignons, bougies et candélabres a pu être admirée par tous les visiteurs ; merci Nathalie, notre webmaster, pour cette « lumineuse » idée.

 

   Un pot de l'amitié a  clôturé cette soirée, riche de l'histoire de notre village et de son patrimoine.
Merci à tous pour votre participation.
Merci également à Béatrice, notre trésorière d'avoir régalé nos papilles avec un apéritif dînatoire de choix !